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  • AccueilLes jours fériés passés, je suis allé chez mon médecin généraliste pour lui parler du syndrome d’Asperger et, vu qu’il connait ma situation, lui demander son avis.

    Mais là, première grosse déception, il ne connaît pas du tout Asperger. Quand à mes problèmes au travail, il me dit que si je n’arrive pas à me défendre c’est parce que dans mon enfance je n’ai pas eu le modèle d’un père. Il me donne l’adresse d’un neuropsychiatre.

    De retour chez moi, je trouve sur Internet les coordonnées du Centre de Ressources de l’Autisme (CRA), je les contacte, la secrétaire me dit que l’infirmière me rappellera.

    Plusieurs jours passent, pas de nouvelles, je rappelle, la secrétaire me confirme que ma demande est bien enregistrée et qu’on doit me rappeler. Au boulot, ça se passe de plus en plus mal, je décide donc de prendre rendez-vous avec le neuropsychiatre mais le rendez-vous est fixé dans trois semaines.

    Le lundi matin arrive mais là, grosse angoisse, impossible d’aller au travail, mon médecin, vu mon état,  m’arrête jusqu’au rendez-vous chez le neuropsychiatre…

    Seconde déception chez le neuropsychiatre, le temps est limité, je lui explique mes problèmes au travail, il me dit qu’il ne peut rien faire pour moi car ça relève du harcèlement moral, pas de son domaine… Cependant, il m’arrête jusqu’aux vacances de Noël, il me donne l’adresse d’un psychiatre et me prescrit un médicament pour mes tics (que je n’ai pas pris)… 41€ la consultation.

    Le lendemain, je décide d’aller directement au CRA. Je rencontre l'infirmière, je lui expose ma situation mais elle me dit que je ne pourrais pas avoir de rendez-vous avant la fin du premier semestre 2011. Elle semble connaître le psychiatre qui m’a été conseillé et me le recommande à son tour, donc je prends rendez-vous confiant.

    Troisième déception chez le psychiatre, je lui expose ma situation, le temps est également compté, je lui parle d’Asperger et lui demande si ça peut être ça. Il me répond qu’en 1/2heure il ne peut pas faire un diagnostic (ce que je comprends tout à fait) mais pour lui ce n’est pas important de savoir, l’important est de trouver une solution. Il me prescrit du Zyprexa (que je n’ai pas pris suite à une recherche sur Internet). 60€ la consultation et rendez-vous une semaine plus tard.

    Je retourne donc au CRA pour demander où je peux faire un diagnostic Asperger, elle me répond que le psychiatre que je viens de voir peut me le faire, que j’ai le droit de le demander…

    Suite au prochain rendez-vous… mais j’ai vraiment l’impression d’être baladé depuis le début…


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    Nous sommes au début des vacances de Toussaint 2010, je m’interroge à propos de mes rapports aux autres. Je suis quelqu’un de très isolé, je n’ai pratiquement pas d’amis et je passe la plupart des week-ends et des vacances seul chez moi.

    Pendant plusieurs jours je me pose des questions : « est-ce que ça vient de moi ? », « pourquoi je n’arrive pas à m’intégrer ? »

    Puis, dans ma réflexion, j’ai le souvenir qu’en 2005, lorsque j’ai fait la connaissance de ma mère, j’ai su qu’elle était atteinte, ainsi que son fils qui vit avec elle, du « Syndrome d’Asperger ». J’ai donc commencé des recherches sur Google puisque ce syndrome a l’air d’être génétique. C’est immédiatement que je me suis reconnu dans les symptômes d’Asperger.

    Quelques exemples, en vrac, qui me font penser que je pourrais être « aspie » :

    - Depuis que je suis petit, je sens que je suis différent des autres mais j’ai toujours pensé que c’était parce que j’ai été élevé par ma grand-mère et que ma grand-mère m’a élevé avec les valeurs de son époque.

    - Je suis quelqu’un de solitaire, non pas que je souhaite cette solitude mais je n’arrive pas à aller vers les autres, à m’intégrer. Lorsque je discute avec une personne, ça se passe bien mais si on est trois ou plus dans la discussion, je n’y arrive plus, je décroche, j’écoute et je me tais… Un ancien camarade de collège, me disait récemment sur FaceBook, que je lui avais laissé le souvenir de quelqu’un de « très timide et discret ».

    - Pour palier à ce manque d’amis, depuis que j’ai 6 ou 7 ans, je me suis crée un monde intérieur, un monde dans lequel il y a des gens réels, des gens inventés, des gens que j’aime mais aussi des gens que je n’aime pas (à qui je mets la misère, alors que dans le monde réel c’est eux qui me la mettent). Dans mon monde intérieur, je suis très célèbre, respecté et aimé. Il y a environ dix ans, ma sœur (avec qui j’ai été élevé par ma grand-mère) m’a dit « arrêtes de sourire comme ça pour rien, tu m’énerves quand tu fais ça ! ». J’étais dans mon monde intérieur et depuis, je fais attention quand je ne suis pas seul de ne pas le faire… Plusieurs fois je me suis dit que ce n’est pas normal d’être dans mon monde intérieur mais, certainement à cause de la solitude,  je n’ai jamais réussi à m’en défaire.

    - Lorsque je rencontre des anciens camarades de classe, ils sont étonnés de ma mémoire, je me souviens également de toutes les dates.

    - Les professeurs ont toujours dit que j’étais « dans la lune ». En sixième, pour cette raison, j’ai eu un avertissement en anglais car j’ai été incapable de répéter ce que la professeure venait de dire.

    - J’ai des tics et lorsque je suis énervé ou angoissé, je fais des « crises » de tics.

    - Mes centres d’intérêts sont restreints mais heureusement un de mes centres d’intérêts est ce que j’enseigne à mes élèves.

    - J’ai des problèmes avec les changements : dans un de mes anciens établissements, ma salle de cours a été modifiée à mon insu, ma hiérarchie et mes collègues ne comprenaient pas que ça puisse entraîner chez moi une réaction disproportionnée et une telle angoisse.

    - Dans le travail, j’ai plusieurs fois été victime d’harcèlement mais comme je n’arrivais pas à me défendre, je démissionnais à chaque fois.

     - J'ai une grosse difficulté pour reconnaître les visages (prosopagnosie), surtout lorsque j’ai une nouvelle classe ou que je suis dans un nouvel établissement. D’ailleurs ça me pose des problèmes il m’arrive de croiser des élèves dans la rue mais je ne sais pas qui ils sont, ils me disent bonjour Monsieur CADIA alors je réponds bonjour et je demande « tu vas bien ? ». Lorsque je dois retrouver une personne que je vois pour la première fois, pour la reconnaître je cherche des signes distinctifs (forme des lunettes, coupe et couleurs des cheveux…) avant de la quitter et le plus souvent je la reconnais grâce à ses vêtements.


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    Tout commence fin octobre 2010, j’ai intégré un nouveau poste il y a quelques semaines, dans un nouvel établissement, dans une nouvelle ville.

    A l’origine, le Directeur ne voulait pas de moi, pas à cause de mes compétences professionnelles, j’ai été inspecté l’an dernier et j’ai eu un très bon rapport ainsi qu’un très bonne note administrative de mon ancien chef d’établissement… non, tout simplement parce que mon nouveau directeur avait quelqu’un à placer, un « fils de ». J’ai donc été imposé par le ministère.

    L’accueil dans ce nouvel établissement a été très mauvais. Pas par le Directeur, qui a été neutre mais par les collègues de mon secteur, avec qui je suis censé collaborer.

    Ces collègues m’ont à peine dit bonjour, j’ai tout de suite compris que je les gênais. Puis les ennuis ont vite commencé : à mon arrivée, la salle de cours avait été sabotée (ordinateurs débranchés, manque de câbles, de souris, drivers supprimés, modes d’emplois disparus) puis vol de mes clés USB (avec tous mes cours dessus), disparition soudaine de mon armoire (un lundi matin, lorsque je suis arrivé, toutes mes affaires qui étaient dans l’armoire étaient empilées et l’armoire avait disparue)…

    Au début, j’ai essayé de discuter avec ces « collègues » mais, même si je suis sûr d’être dans mon droit, je n’arrive pas à me défendre et j’ai été humilié par ces gens. J’ai alors contacté la hiérarchie par mail pour leur signaler mes problèmes. La seule réponse que j’ai eu est que c’est à moi à remettre ma salle de cours en ordre et pour l’armoire, ils m’en achèteront une neuve (au bout d’un mois cette armoire n’est toujours pas là)…

    Le déroulement des cours est difficile, le matériel n’est pas opérationnel, remettre en ordre la salle représente un travail colossal mais je n’ai pas le temps car j’ai les cours à préparer (j’ai des sections nouvelles et tous les cours sont à faire). Mais mon plus gros problème est qu’entre les salles de cours du secteur, il n’y a pas de cloison mais des baies vitrées, je suis épié et surveillé à longueur de journée par les collègues, je ne suis pas paranoïaque mais chaque fois que je lève le nez, je vois un collègue qui observe ma salle. L’autre jour, je n’avais pas vu qu’un élève avait une revue sur ses genoux, ils ont immédiatement téléphoné à l’administration pour le signaler…

    Les vacances de Toussaint sont là, heureusement car je suis complètement démoralisé… et je me pose des questions car ce n’est pas la première fois que j’ai des problèmes avec des collègues (mais jamais des problèmes aussi importants), je fais donc des recherches sur Internet !


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  • Le syndrome d'ASPERGER, en savoir plus...


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